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Soutenance de thèse de Fabien Jakob

23 mai 2023 8 h 30

Lieu : En ligne via Zoom

Aménagement participatif du territoire : controverses et action collective en protection des Terres d’Espérance à Québec

S’intéressant aux motifs, aux motivations, aux raisons qui engagent les personnes dans l’action, quand bien même demeure incertaine la bonne réalisation de celle-ci, cette étude analyse lors de conflits d’évaluation les façons par lesquelles des acteurs se réfèrent à une situation problématique, la réinterprètent et déterminent ce qui compte, ce à quoi ils attribuent une valeur. Plus particulièrement à l’occasion de la révision participative du Schéma d’aménagement et de développement du territoire de l’Agglomération de Québec, cette étude rend compte des processus par lesquels des personnes et des collectifs se dotent de compétences critiques et de capacités d’expression publique qui permettent d’assurer le traitement d’un problème public. Elle analyse les formes discursives, les registres argumentatifs qui sont déployés dans l’espace public à cette occasion.

À partir d’un univers de sens communs et/ou controversés, cette étude identifie plus précisément les sens du juste, les principes supérieurs communs, en d’autres termes les appuis normatifs convoqués par les acteurs lorsqu’ils élaborent leur propre définition du monde et des actions qu’ils entendent y engager. Elle s’appuie pour cela sur la sociologie de la Justification de Luc Boltanski et Laurent Thévenot (1991); offrant des outils de description, d’analyse et d’interprétation des situations, cette approche propose une systématisation des logiques d’action et de coordination, des formes de jugement et des justifications que mobilisent les acteurs lorsqu’ils s’essaient à (re)formuler le sens de l’intérêt général.

Plus spécifiquement, cette étude émet l’hypothèse que les épreuves d’indignation et de révolte, les opérations de revendication et de justification auxquels recourent les acteurs pour faire valoir ce à quoi ils attribuent une valeur participent d’une mise en œuvre et en actions de préférences collectives déterminant le déploiement de pratiques de gestion territoriale plus écologiques, raisonnables ou responsables; celles-ci visent notamment à protéger des biens de nature et culture auxquels est attribuée une valeur patrimoniale en vue de les transmettre aux futures générations. Cette recherche émet également l’hypothèse que les sens du juste, les principes de justice convoqués à cette occasion participent de l’élaboration de nouvelles formes conventionnelles adossées à des grandeurs vertes (Lafaye & Thévenot, 1993). 

Lien Zoom : https://ulaval.zoom.us/j/67301991187?pwd=ZlN4QmRNWThSV3FqcGJxNk1raGlEZz09

Informations supplémentaires :

Membres du jury

Président

  • M. Martin Lavoie, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique – Université Laval

Examinateurs

  • M. Michel Allard, directeur de recherche, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique – Université Laval
  • M. Étienne Berthold, directeur de recherche, Faculté de foresterie, géographie et de géomatique – Université Laval
  • M. Guy Mercier, examinateur, Faculté de foresterie, géographie et de géomatique – Université Laval
  • M. Dominique Morin, examinateur, Département de sociologie – Université Laval
  • Mme Geneviève Brisson, examinatrice externe, Université du Québec à Rimouski

 

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