Conférence-midi du CRAD – La marche: trajectoire d’un objet de politique publique entre centres-villes et périurbain

25 octobre 2023 12 h à 13 h

Lieu : Salle 2419, pavillon Charles-De-Koninck (en présentiel uniquement)

De nombreux signes tendent à montrer que la marche est devenue un objet politique. Elle sert en effet plusieurs intérêts publics : santé, animation sociale et économique des quartiers, mobilité intermodale soutenable… Cela signifie qu’il faut lui accorder plus d’espace, notamment en voirie, et écouter davantage les revendications des piétons.

Mais quel type d’objet politique est la marche ? Souvent qualifiée en « mobilité active », on lui assigne un rôle utilitaire en centre-ville et un rôle de loisirs en périphérie, laissant les espaces intermédiaires dans un flou fonctionnel ingérable par les services techniques.

Proposons de considérer la marche comme un mode d’occupation de l’espace permettant la réalisation d’activités « pédestres » diverses et variables selon les positions dans la forme urbaine. Alors il faut penser à organiser l’infrastructure hybride (trottoirs et traversées, jardins et parcs, sentiers, passages commerciaux…) où ces activités se réalisent et la gérer comme un bien commun.

Informations supplémentaires :

À propos de Jean-Paul Hubert.

Géographe et directeur de recherche à l’Université Gustave Eiffel à Marne la Vallée (France) depuis 2008, Jean-Paul Hubert travaille sur l’évolution des comportements individuels de mobilité en lien avec les dynamiques de l’espace géographique, en se concentrant sur les méthodes d’observation et de quantification des déplacements, de l’usage et de la possession des moyens de transport. Il anime avec Jérôme Monnet le Groupe transversal « Mobilités Urbaines Pédestres » du LABEX Futurs Urbains, qui aborde la marche en tant que mode de déplacement mais aussi comme modalité d’être en ville pour les citadins et élément de fonctionnement du système urbain (https://www.futurs-urbains.fr/).

Après sa thèse à l’université de Paris 1 et à l’institut national de recherche sur les transports et leur sécurité, il a fait un séjour postdoctoral au CRAD, à l’Université Laval, en 1993-94, dans l’équipe du professeur Gilles Ritchot.